Cause première et causes secondes

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En ce dimanche autrefois appelé « des rameaux », je livre à la méditation des lecteurs un de mes psaumes préférés, peut-être mon préféré, et particulièrement adapté à cette époque de malheur où l’Eglise vit sa Passion, abandonnée par ceux qui devaient en être les piliers (les prêtres). Nous n’avons plus de sacrements, nos pasteurs ont déserté la place et se sont retranchés entre eux dans leurs églises de pierres, en nous abandonnant à la haine des démons et de leurs serviteurs humains.
Nous n’avons plus rien, nous ne pouvons même plus gagner quelque indulgence pour le monde qui s’enfonce inexorablement dans le péché, puisque confession et communion nous ont été enlevées.
Il ne nous reste plus qu’à pleurer sur nos propres péchés, chacun individuellement : l’abandon où nous sommes et la quasi-disparition de l’Eglise signe la fin prochaine de ce monde et Notre Seigneur se sert d’un clergé apostat et complice des méchants pour nous faire expier nos crimes personnels aussi bien que collectifs (le péché des Nations doit être expié sur cette Terre, car les Nations n’ont pas d’âme immortelle qui puisse être châtiée après la mort).
Bénissons Dieu, cause première de notre souffrance, d’avoir la miséricorde de nous punir ici-bas pour nous éviter la damnation, mais n’oublions pas pour autant le péché de tous ces prêtres, causes secondes, qui nous trahissent et nous rejettent. Que Dieu leur réserve une coupe débordante de sa colère ainsi que le demande un autre psaume, le 142 : « vous perdrez tous ceux qui persécutent mon âme ! »

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Seigneur, ne me reprenez pas dans votre fureur, et ne me punissez pas dans votre colère.
J’ai été percé de vos flèches, et votre main s’est appesantie sur moi.
A la vue de votre colère, il n’est resté rien de sain dans ma chair; à la vue de mes péchés, il n’y a plus aucune paix dans mes os.
Car mes iniquités se sont élevées par-dessus ma tête et elles ont pesé sur moi comme un fardeau accablant.
Les plaies de mon âme se sont remplies de corruption et de pourriture à cause de ma folie.
Je suis devenu misérable et tout courbé; je marche toujours accablé de tristesse.
Parce que mes reins sont remplis d’illusions, et qu’il n’y a plus dans ma chair aucune partie saine.
Je suis affligé et humilié à l’excès; le soupir de mon coeur est comme un rugissement.
Seigneur, vous connaissez tous mes désirs, et mes gémissements ne vous sont point cachés.
Mon coeur est livré au trouble, ma force m’a abandonné, et j’ai perdu même la lumière de mes yeux.
Mes amis et mes proches se sont élevés et déclarés contre moi.
Ceux qui étaient pès de moi, se sont éloignés; et ceux qui cherchent mon âme m’ont fait violence.
Ceux qui me veulent du mal m’ont calomnié et ont médité sans cesse de nouveaux artifices.
Pour moi j’ai été comme un sourd, sans prêter l’oreille, et comme un muet sans ouvrir la bouche;
Et je suis devenu semblable à un homme qui n’entend point, et qui n’a rien dans la bouche pour répliquer.
Parce que j’ai espéré en vous, Seigneur, vous m’exaucerez, Seigneur mon Dieu.
J’ai dit : Que mes ennemis n’aient point à se réjouir de mes maux, eux qui, voyant mes pieds ébranlés, ont parlé de moi avace orgueil.
Je suis prêt à souffrir les châtiments, ne perdant jamais de vue l’objet de ma douleur;
Car je veux confesser mon iniquité, et je n’oublierai pas mon péché.
Cependant mes ennemis vivent, et ils se sont fortifiés contre moi; et ceux qui me haïssent injustement, se sont multipliés.
Ceux qui rendent le mal pour le bien, disent du mal de moi, parce que je me suis attaché au bien.
Ne m’abandonnez pas, Seigneur mon Dieu; ne vous retirez pas de moi.
Venez à mon secours, Seigneur, Dieu de mon salut.

 

Psaume 37 (de la pénitence)

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