L’impuissance et l’indispensable abandon

Depuis bientôt deux ans, cette planète quasi entière vit dans une espèce de dimension parallèle, une non-réalité qui ressemble à un épisode de la mythique série « La Quatrième Dimension » (alias The Twilight Zone pour les angliches).

Les deux ou trois premiers mois, je me disais « c’est un cauchemar, tu vas finir par te réveiller… », mais hélas non. Puis je pensai plus justement, mais toujours fort utopiquement : « patience, les masses  sidérées vont bien finir par se réveiller ! »

Presque 20 mois plus tard, force est de constater que les « masses » ne se réveilleront pas, car elles aiment cet univers fictif qui leur a été imposé au début, puis qu’elles ont accepté volontairement par la suite.

Survivre au milieu de ces gens, ultra-majoritaires, alors que leur univers fantasmé est un pur délire et que nous restons quant à nous bien ancrés dans le monde réel, est épuisant d’une part, et devient de plus en plus difficile d’autre part. La situation me fait penser à ce roman fantastique que j’avais beaucoup aimé étant adolescente « les Espaces Enchevêtrés » de R. Bruss (Blondel). A cette distinction près que j’apprécie beaucoup moins le genre quand il sort de la littérature romanesque pour faire irruption dans la vraie vie !

La première souffrance à laquelle nous devons faire face est l’isolement, total dans mon cas. Je ne vois personne ni ne parle à personne de la journée, hormis un éventuel autre fidèle à la Messe quotidienne. Ceci dit je ne sais pas si c’est pire ou non que d’être cerné par des adeptes covidistes comme d’aucuns m’ont dit qu’ils étaient (et ils n’avaient pas l’air de s’en trouver bien, mais plutôt écrasés sous le poids de tant d’aveuglement surnaturel dans leur entourage…ce qui me donne à penser que pour n’avoir pas d’entourage du tout, j’ai peut-être finalement la meilleure part).

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La deuxième souffrance est due à la suppression de nos moyens de subsistance. Dans mon cas, il semble pour le moment extrêmement difficile de trouver des élèves particuliers car les parents clients potentiels, covidistes, sont terrorisés à la pensée que je ne sois ni injectée ni muselée, et me l’avouent sans fard. Les croyants de cette nouvelle religion revendiquent spontanément leur peur, sur laquelle ils insistent lourdement, car c’est elle qui structure leur foi, précisément. Plus de travail, donc plus de revenus, et un désœuvrement difficile à supporter. Tous nous allons devoir porter cette croix à un moment ou un autre, et beaucoup se résigneront à accepter l’injection quand ils mettront ce péché en balance avec le fait de ne plus pouvoir subvenir aux besoins de leur famille.

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La troisième souffrance, celle qui fait l’objet de cet article, est causée par notre impuissance radicale à sortir de cette situation cauchemardesque et même à avoir une influence sur les covidistes de conviction ou de convenance.

Pourtant, ne nous sommes-nous pas tous dit, à un moment ou un autre : « nous sommes des millions, les psychopathes sont une poignée ! Il suffirait que tous ces moutons se réveillent et se bougent enfin ! Il suffirait que cent-mille personnes marchent sur les lieux de pouvoir, il suffirait de se saisir des responsables pour les pendre aux réverbères, il suffirait de… il suffirait que…

Oui…cela AURAIT suffit.

Les optimistes nous disaient « quand les mondialistes vont s’en prendre aux gosses, ça va péter, les parents ne vont pas laisser faire ! ». Et les parents se sont précipités pour faire injecter leurs gamins, qui meurent par milliers maintenant (et pour ceux qui survivent pour le moment ce sera la stérilité, au minimum).

Ils disaient « Quand les moutons verront tant de morts, d’estropiés, d’handicapés, ils vont réagir ! ». Leur « vaccin », c’est OFFICIELLEMENT dans les 30 000 morts en Europe, chiffre à multiplier a minima par 10 étant donné les refus d’autopsie et autres causes de non-déclaration. Et que voyons-nous ? Des millions de débiles mentaux continuent de se précipiter vers l’injection létale.

Il est donc grand temps que ceux qui continuent d’affirmer que « les moutons vont se réveiller » reviennent sur Terre : prenez enfin conscience que non,  les moutons ne se réveilleront pas, que ce soit pour des raisons spirituelles (châtiment de leur apostasie et de leurs crimes réitérés), psychiatriques, ou intellectuelles. Ces masses sont mortes, et encore, plaise à Dieu qu’elles fussent physiquement mortes, car elles seraient  moins nocives pour le bien commun. Il faut faire sans elles, par-dessus elles, malgré elles, ne plus s’en occuper aucunement et les mettre hors jeu si elles se dressent contre nous en prenant ouvertement le parti des tyrans génocidaires, point final.

Le reste, la masse qui n’a pas de conviction covidiste, a autant de nerf et de ressort moral qu’une holothurie rejetée sur la plage et attendant flasquement la prochaine vague. Son problème est justement l’absence totale de conviction de quelque bord que ce soit, car elle n’est pas CAPABLE d’avoir des convictions. Les raisons pour lesquelles elle n’en est pas capable ne me regardent pas. Le fait est que cette entité collective amorphe suivra mollement ce qui bouge, ce qui lui semble avoir le pouvoir, ou même parler le plus fort. Donc pour le moment elle suit les satanistes aux manettes, mais à part constituer un bloc compact mais informe et inanimé, elle ne sert à rien.

Est-ce ce poulpe mongolien que les optimistes prétendent  éveiller ? Mais chers amis, les mots sont spécieux qui la qualifient : veille ou sommeil ne fait nulle différence pour elle. Elle n’a ni pensée ni mouvement propre sauf celui que lui donne la gravité terrestre : lâchée d’une certaine hauteur, elle tombe jusqu’à atteindre le sol, où elle reste immobile. Retournez le bocal, (renversez le pouvoir actuel) et l’acquisition d’une énergie potentielle  la fera tomber à nouveau, c’est à dire qu’elle suivra le nouveau pouvoir. Que le terme énergie ne vous donne pas de faux espoirs la concernant, il est bien trompeur dans son cas.

Il est possible qu’une partie de la masse poulpesque réagisse, autant qu’elle en est capable du moins, lorsque les tyrans qui cumulent, tel Macron, l’adhésion au satanisme mondialiste ET une psychose paranoïaque, se mettront réellement à « décompenser », comme on parle en psychiatrie, c’est à dire qu’ils passeront à l’action sanglante, ce qui ne saurait guère tarder je le crains. Même là, je pense pourtant que la majorité se laissera exterminer physiquement sans guère réagir, ou tout au plus ce sera la réaction purement nerveuse, et…quelque peu tardive, du canard qui court sans sa tête.

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Le paysage de notre fin des temps étant ainsi brossé, il reste à travailler sur notre âme au regard de cette impuissance viscérale que nous constatons et dont nous souffrons cruellement. Personnellement, j’ai commencé par la rage, suivie d’une immense colère : j’aurais giflé les covidistes de convenance à tour de bras pour essayer de révéler en eux un embryon de colonne vertébrale, et  j’aurais fouetté les covidistes de conviction jusqu’au sang dans l’espoir qu’ils reconnaissent devant Dieu leur monstruosité et leur abomination. Et ensuite, j’ai compris que la volonté de Dieu était que nous acceptions tout ceci.

Nous ne pouvons rien « faire », mais nous pouvons « agir » : « faire » est de l’ordre matériel et « agir » de l’ordre moral. Or nous n’avons de puissance que sur notre propre âme, notre propre sanctification, et si nous avons une famille, dans une moindre mesure sur l’âme de ceux sur lesquels nous avons autorité.

Force est de constater qu’au fil de mes méditations sur ce blog, quoique par des chemins divers, je reviens toujours à la même conclusion : en ces temps probablement terminaux, ce que Dieu demande de nous est notre sanctification. Comme dans tous les autres temps de l’Histoire, me direz-vous. Certes, mais le fait que nous soyons sortis ou sur le point de sortir de l’Histoire, ne fait que rendre plus évidente cette exigence, puisqu’on peut dire en simplifiant que ce qui était jusqu’alors notre priorité est devenu par la force des événements eschatologiques notre unique but ou devoir. Dieu nous a tellement ôté toute possibilité d’œuvrer à autre chose qu’ il semble difficile de ne pas le comprendre !(sauf à vouloir rejoindre la montagne flasque et gluante des holothuries : Dieu nous en garde)

Pour terminer, je livre à votre méditation quelques lignes sur le sujet, qui semblent avoir été écrites précisément en vue de notre temps…

Bon courage à tous. Merci de prier un peu pour le pauvre piaf, si cet article vous a apporté quelque chose…et même sinon ! 🙂

Accoutumons-nous à n’envisager toutes choses que par ces grandes vues de la foi, et rien de ce qui se passe en’ ce monde ne nous scandalisera, rien h’ altérera la paix de notre âme et sa confiante soumission à la Providence. Mais entrons dans quelques détails, en commençant par les malheurs publics.
I. – Il est facile de voir la main de la Providence dans la peste, la famine, les inondations, la tempête et les autres calamités de ce genre, parce que les éléments insensibles obéissent à son autorité sans jamais lui résister. Mais comment la voir dans la persécution avec sa méchanceté satanique, ou dans la guerre avec ses fureurs ? Elle y est cependant, comme nous l’avons déjà dit. Au-dessus des hommes bons ou mauvais, et jusque derrière les suppôts de l’enfer, il y a l’arbitre suprême, la cause première qui les mène, à leur insu peut-être, et sans laquelle rien ne peut se faire. La politique des princes, les ordres des chefs, l’obéissance des soldats, les projets ténébreux des persécuteurs, leur mise à exécution par les subalternes, les ruines et la souffrance qui résulteront de là, tout a été prévu jusqu’au moindre détail; tout a été combiné et décrété dans les conseils de la Providence. Il se forme une étrange collaboration de la malice de l’homme et de la sainteté de Dieu. L’infiniment Saint ne peut cesser de haïr le mal; il le tolère pourtant, afin de ne pas reprendre aux hommes le libre usage de leur liberté. Mais sa Justice imprescriptible demandera compte à chacun en son temps: aux nations et aux familles dès ici-bas, car elles n’ont pas comme telles l’éternité aux individus, dans ce monde ou en l’autre. En attendant, Dieu veut utiliser, pour parvenir à ses fins, la malice des hommes et leurs fautes, comme leurs bonnes dispositions et leurs saintes œuvres; de sorte que même le désordre de l’homme rentre dans l’ordre de la Providence.

A notre époque de persécution, il est visible que Satan est délié, et qu’il a reçu permission de cribler le juste. « Pourquoi ce triomphe des méchants ? Pourquoi cette apparente défaite de 1’Eglise ? Pourquoi cette perversion de la masse ? Pourquoi ces gouvernements impies qui perdent les peuples ? Pourquoi cet effacement et cet attiédissement de ceux que l’on appelle bons ? Pourquoi, en un mot, cet empire du mal sur le bien »  ?
Pourquoi? Par respect de la liberté qui est la condition du mérite et du démérite. Dieu laisse faire. Mais quand il jugera qu’il en est temps, pour renverser les méchants, pour réveiller les endormis, pour ranimer les tièdes, pour défendre les justes, il laissera déchaîner sur le monde coupable une guerre universelle. Le fléau paraît : il se fait un silence impressionnant, la politique se tait, la foi se réveille, les églises se remplissent. On oubliait Dieu; on se souvient qu’il est le Maître des événements. Comment ne pas le voir ? Les hommes qui ont déchaîné la tempête ne savent ni la diriger ni s’en garantir; mais Dieu, tout en se réservant de faire pleine justice à son heure, utilisera la prévoyance des uns et l’imprévoyance des autres, les engins perfectionnés et les plans habilement conçus, le courage et les brillantes actions, les fautes, la malice et même le crime. Tout lui sert à promener le fléau sur les nations, les familles et les individus. Il ne le fera cependant que dans la mesure utile à ses fins : que l’on tombe à genoux, il s’apaise volontiers; mais si les bonnes impressions des premiers jours se dissipent, si les yeux s’obstinent à rester fermés et les cœurs sans repentir, aura-t-on le droit d’être surpris que la guerre se prolonge, et qu’il surgisse d’autres fléaux peut-être ? Vaudrait-il mieux que, persévérant dans leur funeste oubli des lois divines, les nations continuent de courir à l’abîme, et les âmes à l’enfer ?

Que faire au milieu des calamités ?
1° « Nous humilier sous la puissante main de Dieu » , et nous abandonner à sa Providence avec une soumission filiale, dans l’intime conviction que c’est Dieu qui a tout conduit, que ses desseins impénétrables ont pour principe l’amour des âmes, et qu’il saura mettre au service du bien les événements les plus déconcertants. Et pour ce qui nous concerne personnellement, nous souvenir que nous sommes dans la main de notre Père des Cieux : s’il veut nous sauver, il lui est aussi facile de le faire au milieu de tous les périls, que de nous appeler à lui quand aucun danger n’apparaît menaçant; et s’il veut nous éprouver, que son saint nom soit toujours béni !
2° Faire notre devoir de notre mieux, et nous dévouer pour le bien commun suivant les temps et les circonstances, et comme notre situation le permet. « Quand c’est la tempête, c’est la tempête. Le marin s’y résigne et travaille. Faisons de même. N’entrons point dans l’agitation des flots qui nous ballottent, et tenons-nous au roc de la Providence, en disant : Ô mon Dieu, je vous adore, je vous loue, j’accepte l’épreuve, je subis les temps et je me tiens dans la paix » .
3° En conséquence, il faut prier, prier encore, prier toujours. Demandons, cherchons, frappons, crions. Importunons Dieu, et pour qu’il abrège la calamité, si tel est son bon plaisir, et, d’une façon absolue, pour qu’il y ait le moins possible d’âmes à périr dans la tourmente, pour que les foules reviennent à Dieu d’un cœur contrit et humilié, que les Saints se multiplient, que l’Église soit plus fidèlement écoutée, et Dieu moins offensé. Et puisque « la prière jointe au jeûne est (spécialement) bonne, et que l’aumône fait trouver miséricorde » , au jour des calamités, c’est le temps, ou jamais, de nous renouveler dans la fidélité à tous nos devoirs, et d’ajouter à nos sacrifices obligatoires quelques mortifications de surcroît, pour mieux apaiser le juste courroux du Ciel. Car les calamités sont, en général, la punition du péché, et, plus elles sont universelles et terribles, plus le flot de l’iniquité a dû provoquer la colère divine. Rien de mieux à faire que d’améliorer notre propre vie, et d’offrir au Maître irrité, au Père méconnu, un redoublement d’amour et de fidélité pour nous, un large tribut d’amende honorable et de réparation pour les nôtres et pour le monde coupable.

Dom Vital LEHODEY

Le Saint Abandon, partie III, chapitre 3.

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